Lors de cette troisième table ronde, des intervenants spécialistes aborderont le rôle du juge, qui est au cœur de toutes les interrogations. La conception traditionnelle veut qu'un juge soit chargé de dire le droit en appliquant les règles aux cas d’espèce. Le juge se voit aujourd’hui, en partie en raison des disfonctionnements de la justice, en partie en raison des évolutions de la société, également chargé de concilier les parties.

Par le développement du droit international et la primauté reconnue à celui-ci, il intervient par ailleurs de plus en plus dans la sphère réservée aux autres pouvoirs exécutif et législatif, s’exposant aux reproches de s’arroger une partie des pouvoirs de ceux-ci.

L’ampleur de certains procès pose enfin la question des limites de la mission du juge confronté à des dossiers, par le volume des informations, par la longueur de ceux-ci, peu compatible avec la capacité des magistrats de rendre justice dans un délai raisonnable (exemple du procès des attentats de Paris ou Bruxelles), la forme (règles, procédures) est-elle encore au service du fond entre justice ou dire le droit ?