
Incubateur européen

Incubateur européen
Ce vendredi 29 mai, l’Ordre néerlandais et l’Ordre français des avocats du barreau de Bruxelles ont donné une nouvelle ampleur à l’Incubateur européen du barreau de Bruxelles en dotant cette initiative commune d’une structure juridique pérenne. Le bâtonnier Michel Forges et le bâtonnier Peter Callens ont en effet engagé les deux Ordres dans une collaboration au long cours en constituant une association internationale sans but lucratif.
Le bâtonnier Michel Forges indique « La constitution d’une AISBL pour accueillir désormais les activités de l’Incubateur montre une fois encore que les deux ordres bruxellois ne sont pas des concurrents, mais des partenaires qui regardent dans la même direction : ensemble, les deux ordres se réjouissent de la présence des spécialistes chevronnés qui collaborent avec l’Incubateur, pour le plus grand bien de tous les avocats et des justiciables, et ils entendent pérenniser ce merveilleux outil. C’est dans l’action commune, au service de tous, que se construisent et s’améliorent le respect mutuel, la confraternité et la bonne qualité de nos services. L’Incubateur est le signe de notre dynamisme, tout entier tourné vers le développement d’une Justice moderne».
Le bâtonnier Peter Callens se félicite que « De coronacrisis heeft, ondanks alle nadelen, de advocatuur een boost gegeven op technologisch vlak. De beschikbaarheid van de elektronische kantooromgeving vanop afstand, vergaderingen via nieuwe en goedkope software voor het houden van videoconferenties, het gebruik van geïnformatiseerde stemmodules in algemene vergaderingen van rechtspersonen: het zijn slechts een paar voorbeelden van de ontwikkelingen die blijvende voordelen zullen opleveren voor de dagelijkse rechtspraktijk.
De Incubator van de Brusselse Balie wil bij het ondersteunen en ontplooien van deze en andere, nog meer innoverende technologieën, een centrale rol spelen. Door de internationale structuur kunnen wij vanuit Brussel geïntegreerd samenwerken met bevriende Balies in binnen- en buitenland, in het belang van al onze advocaten – de jongeren voorop.
De Brusselse advocatuur zet haar stempel op de technologische vooruitgang. De Incubator zal de motor zijn voor de Balie van de toekomst».
La place du numérique dans nos sociétés a encore été soulignée à l’occasion de l’épidémie du coronavirus. Les barreaux ne peuvent pas se permettre d’ignorer ce phénomène qui affecte tous les avocats.
L’Incubateur fondé en 2017 par le bâtonnier Pierre Sculier a démontré son rôle fondamental pour le futur de la profession et la pertinence d’une approche internationale fédérant avocats, professionnels du droit, scientifiques et ingénieurs pour relever les défis de demain.
Le Dauphin de l’Ordre néerlandais Bart De Moor ne cache pas son enthousiasme pour ce projet commun “Wij zijn overtuigd dat het onderbrengen van de activiteiten in een rechtspersoon met een uitgesproken grensoverschrijdende dimensie zal bijdragen tot het slagen van het project. De rechtspersoon verenigt bovendien diverse beroepsgroepen, niet enkel advocaten. De toegevoegde waarde daarvan is dat de nieuwe structuur andere belangstellenden zal aantrekken.” dit-il. Il n’en va pas différemment du Dauphin de l’Ordre français Maurice Krings qui estime que “Créé voici trois ans, l’incubateur européen du barreau de Bruxelles est à présent connu et reconnu comme un des vecteurs d’initiatives de notre barreau. Il fut, pendant ces trois années, une émanation des Ordres bruxellois, sans personnalité distincte de celle de ses auteurs. Ceux-ci ont à présent souhaité lui donner une existence propre, à charge pour l’incubateur de se développer par lui-même à l’avenir. Cette volonté a pris forme, ce 29 mai 2020, par la constitution d’une AISBL, une Association Internationale sans But Lucratif. L’objet social de cette AISBL reflète l’ambition de ses projets. On y lit notamment que l’incubateur se propose :
- d’assurer la formation et l’information des avocats sur les développements technologiques qui les concernent ;
- d’être un lieu d’échanges européens et internationaux, de débats multidisciplinaires et transversaux sur la modernisation et la réforme de la profession d’avocat et des systèmes judiciaires ;
- d’agir afin de garantir que les barreaux s’engagent dans le tournant digital dans le respect de leurs valeurs ;
- de fédérer les initiatives européennes et internationales sur l’innovation technologique et ses implications pour la profession d’avocat et les professionnels du droit ;
- de favoriser l’innovation technologique au sein de la profession d’avocat et des professions du droit;
- de défendre les droits fondamentaux et les principes de l’Etat de droit dans le cadre du tournant digital.
La période de confinement sanitaire à laquelle nous avons tous été confrontés a montré l’urgente nécessité de faire progresser le monde judiciaire et en particulier le barreau vers une justice toujours plus dématérialisée. Il est à prévoir que des évolutions qui paraissaient peu imaginables il y a quelques mois encore, vont s’imposer à nous à l’avenir.
Il est bon que, face à cette évolution dont nous ressentons quotidiennement l’énorme pression qu’elle exerce sur notre pratique professionnelle, le barreau se dote d’un outil de réflexion et d’action autonomes. Si l’évolution s’imposera sans doute à nous, le barreau ne souhaite pas adopter la posture d’un observateur passif. Les arrêtés royaux de pouvoirs spéciaux ont suscité des critiques qui montrent que toute évolution n’est pas sans danger. L’incubateur sera un centre de réflexion et d’action associant des avocats et des techniciens des nouvelles technologies, mais où les avocats seront vigilants pour concilier innovation et respect des principes fondateurs de notre profession, inscrits à l’article 1er du Code de déontologie de l’avocat.
La création d’une structure autonome était aussi une nécessité pour que l’incubateur puisse bénéficier des fonds qui financent la réflexion et l’aide relative au « tournant numérique ». Le barreau s’est donc doté de ce véhicule juridique nécessaire pour pouvoir présenter des projets à ces fonds d’aide, notamment au niveau européen.
Enfin, le caractère international de cet incubateur doit être souligné. Pour nombre de questions que nous nous posons, de réflexions que nous menons, les mêmes questions, les mêmes réflexions ont peut-être été examinées dans d’autres pays où les avocats partagent les mêmes valeurs que nous. L’incubateur sera un lieu d’échanges de ces réflexions.
Longue, fructueuse et belle vie à l’incubateur européen du barreau de Bruxelles !”.
Une réunion se tiendra le 10 juin avec les nombreux barreaux européens partenaires de l’Incubateur afin notamment de les informer des modalités de ce développement.
Les deux Ordres ont par ailleurs fait le choix de la continuité en mettant à la tête de cette initiative pour un mandat de 3 ans Me Vinciane Gillet et le professeur Gregory Lewkowicz en tant que présidents ainsi que Me Michel Segers en tant que Trésorier.

Il a pour missions principales :
- d’assurer la formation et l’information des avocats du barreau de Bruxelles sur les développements technologiques qui les concernent ;
- d’éclairer le jugement du conseil de l’Ordre français des avocats du barreau de Bruxelles sur les questions technologiques ;
- d’être un lieu d’échanges et de débats sur la modernisation et la réforme de la profession d’avocat ;
- d’agir afin de garantir que le barreau s’engage dans le tournant digital dans le respect de ses valeurs ;
- d’envisager la mutualisation de certains services afin de maintenir les conditions d’une saine émulation entre confrères ;
- de fédérer les initiatives européennes sur l’innovation technologique et ses implications pour la profession.
Innovation et modernisation de la profession d'avocat
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